Nanzuka Underground

Lundi je me rends à la galerie Nanzuka Underground. Comme toujours, je me perds, je trouves difficilement la place et ce même si j'ai une carte m'indiquant ou se trouve la station de train et le 7/11. Je vous rappelle que visiter Tokyo c comme visiter la planète mars, y a pas d'adresses ici! Faut trouver à partir de petites cartes à l'endos des flyers.

J'étais allé à la galerie en novembre voir l'expo de Keiichi Tanaami, un bonhomme de 80 ans, dont l'art a d'l'air d'avoir été fait par un popeux d'acide de 20 ans. C'était assez impressionnant! Ce qui l'était encore plus c que malgré son age Tanaami était toujours ben actif, la grosse majorité des pièces exposées dataient de l'année en cours. Cette fois-ci, j'ai été invité par la galerie à aller à la soirée cocktail (champagne, vin, bouchées). Ce qui est étrange c que quand j y suis allé en novembre j'ai remis ma carte d'affaires à Shinji Nanzuka, le directeur de la galerie et que j'en ai jamais réentendu parlé... En août dernier, 2 semaines avant de partir, je recois une invitation par courrier à mon adresse de Montréal. J'trouvais que c'était un drôle de hasard de recevoir ça juste avant de partir.

La nouvelle expo A Sense of Accomplishement de Noritoshi Hirakawa est moins éclatée que celle de Tanaami et est plus terne au premier abord. Il sagit d'une trentaine de portraits en noir et blanc montrant chacun 1 femme couchée dans la rue devant chez-elle (généralement la main dans les bobettes!) ou 1 homme couché au sol chez-lui. Les photos sont prises à la verticale mais exposées à l'horizontale. J'trouvais ça un peu plate au départ mais j'me suis laissé imprègner de ces images simples mais fortes à la fois. Les effets de perspective, la passivité des personnes qui posent, le contraste entre les portraits d'hommes (à l'intérieur) et des femmes (dans la rue) et la répétition dûe à la mise en scène et le cadrage similaire d'une oeuvre à l'autre ont eu leur effet sur moi (sans doute le vin aussi, j'avais eu journée un peu tuff - manque de ca$h, ça m'en prenais pas beaucoup!). Dans un salle annexe, 4 portraits de la série mais placés à la verticale m'ont fait questionner le choix de l'artiste d'exposer à l'horizontale, c certes moins impressionnant mais étant moins graphique comme effet, moins abstrait on accorde + d'importance aux sujets mêmes et au fait que les femmes sont couchées dans la rue. Elles deviennent alors + fragiles. Je sentais aussi + le contraste entre la route et le corps, le rude et le doux, le brute et le raffiné.
La photo ci-haut montre le style mais n'est pas à mon avis la + représentative de l'expo.

Mes 2 verres de vin sous la cravate, j'm'en vais bouffer au おはち (ohashi). On entre, on commande, on paye et on va s'assoir en attendant qu'on nous ammène notre bouffe. J'me suis pris un bol de boeuf, légumes et riz, accompagné d'une soupe miso. Comme je croyais qu'il n'y avait pas de riz avec le boeuf, je me prends un extra bol de riz (c ce que je crayais en regardant la photo). Mon repas arrive, je constate que du riz se cache sous le boeuf et je n'ai aucune idée de ce qu'il y a dans mon extra bol. Je crois au début qu'il sagit d'un genre de truc glacé avec du coconut sur le dessus. Afin de ne pas avoir d'l'air weird, je décides de ne pas y goûter et d'le garder pour la fin. Je manges mon boeuf et ma soupe qui sont OKs, sans plus et j'approches mon bol de dessert. Je regardes ça et... c'est pas du dessert, pis c pas du coconut mais bien des dizaines de mini mini poissons blancs en forme de petits vers. Dessous il y a une purée blanche qui goûte le poisson. Mettons que quand tu t'attends à un bon bol de sucré, ça complète mal le repas.